L’histoire / le terroir vendéen

C’est quoi le terroir vendéen ?

La pratique équestre s’y est développée après guerre dans les nombreuses sociétés hippiques rurales dont la plus ancienne a été fondée en au début du XXe siècle à Saint-Gervais. Son ressort territorial correspond au terroir historique d’élevage du demi-sang vendéen (devenu Selle Français en 1958), territoire qui s’étend de l’estuaire de la Loire à l’estuaire de la Charente et regroupe une centaine d’éleveurs. 

L’histoire du terroir vendéen

De l’ancienne province du Poitou au terroir Vendéen Charentais. Trois siècles et demi de patrimoine historique et génétique vous ouvrent leurs portes !Parcourons ensemble les dates et les faits sur lesquels reposent les forces de cohésion unissant encore cette région en dépit des assauts du temps et des « contretemps » !

Le premier arrêt pris en Conseil royal en faveur de la production du cheval en France est attribué à Louis XIV, sur proposition de son ministre Colbert, le 17 octobre 1665, il s’ensuivit 8 autres arrêts, déclarations ou ordonnances, récapitulés dans le règlement du 22 février 1717. Parmi les étalons royaux que cette administration envoya dans les provinces figurent d’emblée des étalons « Poitevins » qui attestent déjà de la qualité de l’élevage autochtone. C’est à partir du dépôt de Fontenay le Comte, capitale du Bas Poitou, que s’effectuait la sélection, principalement dans l’importante zone de marais longeant la côte atlantique depuis la Charente jusqu’à la Loire.

Au lendemain de la révolution, Napoléon 1er rétablit les Haras lors du décret de Saint Cloud (1806) et l’ancien dépôt de Fontenay le Comte est remplacé par ceux de Saint Maixent (muté à La roche sur Yon en 1845) et de Saint Jean d’Angely (muté à Saintes en 1849). Le Service des remontes, les courses, la vénerie, les foires ainsi que la création d’une école de dressage à Rochefort en 1850 et à La Roche sur Yon en 1857, offrirent autant de débouchés contribuant à élever toute cette région d’élevage au rang de berceau de race dès le XIXème siècle.

L’inspecteur M. de Cormette publie le « Recueil généalogique des étalons de race pure et de demi-sang utilisés à la reproduction dans les départements de Vendée et Loire Inférieure » (premier ouvrage de cette nature en France).

En 1889 et 1893, le chroniqueur hippique Louis Hamon publie le « stud-book Vendéen ». En 1913, le directeur du dépôt d’étalons de La Roche sur Yon, M. René de Réal publie le stud-book vendéen et charentais.C’est par l’utilisation importante du Pur Sang anglais sur sa puissante jumenterie autochtone, qu’aux alentours de 1900, l’élevage vendéen-charentais accentua sa spécialisation vers le cheval de selle selon l’adage célèbre « le sang sous la masse ».

En 1913, la qualité de l’élevage vendéen donna lieu à la création des « Concours Epreuves » d’étalons à La Roche sur Yon et à Rochefort au printemps. Ces achats vendéens fournirent les 2 dépôts du berceau de race et essaimeront dans de nombreux autres dépôts notamment Annecy, particulièrement bien servi par le bon père de mères Utèce puis par le puissant Querrelleur, père de nombreux gagnants, dont les filles produiront particulièrement bien avec l’Anglo Arabe Maroc, consolidant les souches maternelles dont sont issus par exemple les étalons Dollar de la Pierre et Cacao Courcelle. 

Vers un label

Le Pur Sang Anglais El Tango produit dès sa première génération le crack Pantin né au Pellerin en 1915, débuté par le Colonel Wattel puis grand vainqueur international sous la selle du Colonel Bizard. El Tango finit sa trop courte carrière de 9 ans en produisant l’étalon Coq Gaulois, également né au Pellerin en 1924.

Affecté à Montoir de Bretagne, Coq Gaulois produisit avec la fantastique jument Désirée, de la souche Corbé, par Sablonnet (PS), « un concentré d’aptitude à l’obstacle » : Kernivo.

Coq Gaulois se trouve à la base de nombreuses familles maternelles dont celles de Jovis, Siegfried, Kysra d’Auzay, Apache d’Adriers, Gabelou des Ores, Ulior des Isles…